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Conservatoire royal de musique de Bruxelles

Préserver la valeur patrimoniale de l'existant, ramener une nature généreuse au coeur de l'édifice et inscrire le bâtiment dans le XXIe siècle.

Le projet imaginé vise à révéler une philosophie de restauration propice au lieu et à créer un ensemble architectural d'une grande clarté articulé autour d'un espace qui rassemble les fonctions.

Situé sur l’un des axes principaux de la ville, le Conservatoire royal de musique de Bruxelles jouit d’une position stratégique dans l’espace urbain. Le projet vise notamment à clarifier ce positionnement et le rayonnement sur la ville des trois activités principales : le conservatoire, les activités musicales publiques et la bibliothèque mondialement reconnue.

Aujourd’hui, les bâtiments, dont certains ont une valeur patrimoniale indéniable, forment un complexe d’adjonctions hétéroclites qui nuisent à la lisibilité et floutent les connections. Le projet vise à créer, à partir la cacophonie architecturale, un ensemble d’une grande clarté articulé autour d’un espace qui rassemble les usages et permet aux utilisateurs de se situer aisément.

Dès l’espace public, trois entrées distinctes couplées à une signalétique intégrée et, de nuit, à un éclairage valorisant, permettent de redonner une place centrale à l’institution.

Depuis la cour d’honneur, les trois entrées mènent chacune aux entités cohabitantes respectives.

L’aile Ouest abrite désormais la bibliothèque dont la présence sera perceptible depuis la rue de la Régence. La nouvelle salle de lecture est à la mesure de l’importance du lieu et s’ouvre vers le Jardin du Directeur ; les réserves précieuses et le système compactus se développent sous la Cour l’Honneur, qui réapproprie son pristin’état.

En libérant l’intérieur d’îlot de l’ancienne bibliothèque, un nouvel axe Nord-Sud permet de lier les différentes ailes, anciennes et nouvelles. Côté rue aux Laines, le noyau de circulation verticale des petites salles de classe se connecte à celui de l’administration (Régence central) en passant par la nouvelle aile Est-Ouest (grandes salles de cours et les Masterclasses).

Le nouvel espace transversal, en négatif des bâtiments, s’offre au public et aux occupants telle une esplanade rattachant le Conservatoire à la grande salle de concerts. Ouvert il fonctionne tel un parc et se couvre pour agir comme un jardin d’hiver, baigné de lumière. Ici explicité dans sa seconde fonction, l’espace central, au cœur du projet, lie les diverses fonctions du bâtiment par une couverture unique, intégrant les nécessités acoustiques. Il accueille une végétation variée d’arbres, d’arbustes et de vivaces qui participe à la diffusion d’une impression de nature généreuse et sous laquelle se développent les salles de répétition et de musique de chambre, bénéficiant d’apport de lumière naturelle.

En périphérie de la cour, la circulation est facilitée par une coursive qui distancie les façades arrière et homogénéise l’ensemble. L’atrium n’est pas seulement un lieu de passage mais bien un lieu des possibles, un espace de convivialité où, à l’abri des éléments, il sera possible de laisser échapper la musique

Les salles de musiques de chambre et de répétition philarmonique sont couplées l’une à l’autre et en connexion directe avec le foyer de la grande salle de concerts, afin de favoriser les interactions et bénéficier d’une circulation claire.

Enfin, les maisons neuf et onze de la rue aux Laines deviennent les coulisses des espaces de représentation en y intégrant les vestiaires, loges et remises, liaisonnées directement avec les salles via l’ancienne maison classée d’intérieur d’îlot du numéro neuf, qui agit tel un pivot circulatoire.

Les éléments destinés à remplacer les parties manquantes doivent s'intégrer harmonieusement à l'ensemble, tout en se distinguant des parties originales, afin que la restauration ne falsifie pas le document d'art et d'histoire.

Charte de Venise, 1964 - Article 12

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